Parisien d’âme, breton de coeur
François Bourgeon naît à Paris le 5 juillet 1945. Amateur de Tintin et Spirou, sans plus. Études classiques, puis école des Métiers d’Art de Paris. Diplôme de maître verrier. Pas de débouché. Chômage.
Passionné par le dessin, place des illustrations dans Lisette et Nade où il rencontre Claude Lacroix. Publie en 1972 sa première BD, L’Ennemi vient de la mer. Pige dans Pif Gadget, Fripounet et Djin, dans lequel il publie Brunelle et Colin, sur un scénario de Robert Genin. Sort en 1978 son premier album, Maître Guillaume, constructeur de cathédrale au XIIIe siècle.
Passionné de maquettes, l’idée des Passagers du vent lui vient en construisant une frégate du XVIIIe. Circus prépublie le premier épisode, La Fille sous la dunette. Les cinq premiers albums (1980-84) se vendent à plus d’un million d’exemplaires.
Suivent Les Compagnons du crépuscule, trilogie se déroulant au Moyen Âge (1984-90) puis Le Cycle de Cyann (1993-2014). Refusant de dessiner d’une manière fantaisiste un navire négrier du XVIIIe ou un château fort de la fin du Moyen Âge, François Bourgeon construit souvent des maquettes dont il s’inspire.
À la disparition de Jean-Paul Dethorey (Louis la Guigne), en 1999, il termine au crayon les neuf ultimes planches du Passage de Vénus, scénarisé par Jean-Pierre Autheman. En 2009, publie La Petite Fille Bois-Caïman (deux tomes, 2009-10), contant la fin de vie d’Isa, l’héroïne des Passagers. En 2018 parait le premier tome sur deux du dernier cycle de la série, Le Sang des Cerises, consacrée à Zabo, l’arrière petite-fille d’Isa.
Signes particuliers : Breton de cœur, réside en pays bigouden. A fait restaurer un accordéon diatonique dont il joue, dit-il, « comme un peintre du dimanche ».
A reçu quatre prix à Angoulême, celui du Meilleur Album pour Les Passagers du vent tome 1, La Fille sous la dunette en 1980 puis trois fois celui du public, son préféré (1985 Le Sortilège du bois des brumes – 1991 Le Dernier Chant des Malaterre – 1998 Six saisons sur ilO ).
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